J’ai rarement vu un public partager autant de larmes. D’une grande finesse, « les filles aux mains jaunes »  parle de ces femmes qui ont vécu la guerre de 14-18 à l’arrière du front. Quel bel hommage à celles  qui ont souffert de la dureté du travail, de l’absence des hommes, de leur mort aussi… à ces munitionettes, obusettes qui ont laissé leur santé pour fabriquer de quoi armer les soldats… Et au milieu de ce paysage grisonnant un coquelicot a fleuri, un petit bout de fille porteur d’espoir, de révolution, d’un message féministe qui bouscule, émeut et donne envie de ne jamais se résigner.

Très belle écriture de Michel Bellier  mise en scène Joëlle Cattino, en lumière Jean-Luc Martinez (très belles lumières!) avec Anne Sylvain, Valérie Bauchau, Céline Delbecq, Blanche Van Hyfte et en guide tout au long de la pièce le violoncelliste Jean-Philippe Feiss. Sans oublier Camille Levavasseur à la réalisation des costumes !

Ces filles aux mains jaunes, je ne suis pas prête de les oublier ! Après quelques jours en résidence à Sérignan, franco-Belge Dynamo Théâtre a plié bagages direction la Belgique.

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